Bonjour à tous,
Pas de cases à remplir ici, juste un espace de discussion libre et informel sur vos ressentis et ceux que vous avez peu recueillir tout au long de ces deux weekends, sur les prototypes, l’organisation, le déroulé, le mode de constitution des équipes, la facilitation, le musée…
Je commence.
Côté constitution des équipes
A Guéret nous avons expérimenté la constitution des équipes par tirage au sort. A Rennes, le weekend suivant, j’ai pu voir (enfin !) ce qu’était le fameux “bingo” dont j’avais tant entendu parler. J’en ai entendu les pro-bingo de Guéret regretter les pitchs, et j’ai vu de l’autre côté des museomixeurs rennais peu à l’aise avec le bingo (difficulté à s’insérer dans une équipe et personnalités prenant plus rapidement l’ascendant sur les autres). En outre, le début de journée m’a paru beaucoup plus fluide avec le tirage au sort, les équipes, à peine constituées, partant directement en visite (cela évitait les embouteillages dans le musée et les temps d’attente), visiter en équipe avait également certains avantages. Nous en avons parlé avec @GenevievePSC et sommes tombées d’accord sur le fait qu’il faudrait essayer de créer un modèle hybride entre bingo (plus interactif, plus drôle, plus stimulant) et tirage au sort (plus rapide, plus fluide, plus “équitable”).
Côté musée
J’ai moins noté ça à Guéret qu’à Rennes, mais les visites réalisées par les médiateurs du musée ont parfois rapidement dérivées de la découverte des collections du musée à la vision idéale du musée selon le médiateur. J’en ai d’ailleurs vu ne se concentrer que sur un seul objet et la façon dont ils aimeraient voir celui-ci valorisé. On était presque dans “le besoin du musée à combler est…”, ce qui pouvait trop influencer les museomixeurs.
Côté protos
A Guéret, ça manquait cruellement de folie. Je ne sais pas ce qu’il en est dans les autres Museomix, à part à Mexico où @Clemence m’a dit que c’était au contraire hyper-créatif, mais il me semble que la question mérite d’être posée : dans quelle posture se mettent les museomixeurs ? Viennent-ils dans l’idée de s’amuser, de se former, de voir leur prototype pérennisé, de combler un besoin du musée, de ré-inventer le musée durant un weekend, de sortir du cadre ? On a vu beaucoup de déjà-vu, pas assez de prises de risques, trop d’auto-limitations notamment liées aux ressources et compétences technologiques de l’équipe… Plusieurs partenaires nous ont fait la remarque : “vous êtes trop scolaires, vous êtes trop sérieux”, même dans nos relations les uns aux autres.
Qu’est-ce qui fait que les museomixeurs vont plus ou moins “se lâcher” ? @Clemence, selon toi, pourquoi les proto de Mexico étaient plus créatifs que ceux de St-Etienne ? Le retrait du musée et son manque d’investissement dans le projet pourrait-il en être une raison, paradoxalement ?
Côté facilitation
J’ai l’impression (pour l’avoir moi-même vécu à Guéret en tant que museomixeuse et pour me l’être fait dire à Rennes en tant que facilitatrice de remplacement), que les équipes aimeraient s’en tenir à un seul facilitateur tout au long du weekend. Une personne qui connaisse leur projet et leur dynamique de groupe. Changer de facilitateur peut certes permettre de poser de nouvelles questions mais, arrivés à un certain point du weekend, le besoin n’est plus.
Côté déroulé
A Guéret, m’a t-il semblé plus qu’à Rennes, les interruptions durant la première journée et une fois les équipes constituées ont été trop récurrentes. Réunion communicant, interviews radio, visiteurs, réunion codeur, réunion fabricant… Lors de cette première journée, surtout consacrée au brainstorming, il me semble important que l’équipe soit le moins possible interrompu et le plus souvent possible au complet. En tant que communicante, j’ai du m’absenter 45 minutes pour une réunion durant laquelle le reste de l’équipe s’est mise d’accord sur un projet, ce qui, même si le projet me plaisait, m’a beaucoup frustré. Il faudrait ou faire toutes les réunions selon profil avant constitution des équipes et en même temps, ou bien les réserver à un autre moment et pas à peine les équipes constituées et mises au travail.
Voilà, il me semble que c’est tout pour le moment ! N’hésitez pas à réagir et à partager vos avis de museomixeur, de facilitateur, d’ingénieux, de tech, de mentor, d’organisateur, d’évaluateur, etc. !